Cet été nous avons eu la chance de découvrir l’aéroport Roissy Charles de Gaulle comme nous ne l’avions jamais vu. Une journée organisée par l’association HOP! Biodiversité qui nous a permis de changer de regard sur les aéroports tricolores.
Vous pensez que les avions sont les seuls oiseaux qui volent à Roissy CDG ? Que les moteurs/ réacteurs sont les seuls à bourdonner aux abords des pistes ? Que le béton et le tarmac ont totalement évincé l’herbe et la prairie ? Eh bien non ! C’est ce que nous allons vous faire découvrir dans cet article !
HOP! Biodiversité qu’est-ce que c’est ?
HOP! Biodiversité est une association loi 1901 qui a pour but d’évaluer la biodiversité des plateformes aéroportuaires. Depuis 2013 HOP! Biodiversité fait le lien entre les différents acteurs de l’aérien pour mettre en place une gestion plus naturelle et respectueuse de la biodiversité, en tenant compte (bien évidemment) des contraintes d’exploitation et de sécurité aérienne.
Le saviez-vous ?
– Le nombre total d’aéroports en France, représente à peu près 5 fois la surface de Paris.
– Un aéroport c’est 70% d’espaces verts 🌿 en moyenne majoritairement des prairies qui sont l’un des espaces naturels les plus menacés en Europe.
– Les prairies des aéroports et aérodromes français réunis couvrent une surface globale équivalente à celle d’un grand parc national (environ 500km²)
A la découverte des prairies de l’aéroport Roissy CDG avec HOP! Biodiversité
Il suffit de regarder par le hublot pour constater que les pistes d’aéroports sont entourées d’espaces verts. Les sols des aéroports, laissés sans labours ni engrais depuis de nombreuses années, abritent une biodiversité qui évolue naturellement et doit être préservée. 🐞🌿
Après un passage au poste de contrôle réservé aux employés de l’aéroport, nous roulons vers un des lieux d’observation qui sert d’étude à l’association de HOP! Biodiversité. Ce spot positionné en bout de piste est idéal : nous étions aux premières loges, pour voir les avions décoller, quel régal ! La sensation de sentir les avions nous frôler est vraiment dingue, on pourrait rester là toute la journée à voir le ballet des avions réglé comme du papier à musique. ✈

Julia et Roland SEITRE, permanents de l’association HOP! Biodiversité nous expliquent qu’ils ont choisi de s’appuyer sur des protocoles participatifs développés par le Muséum d’Histoire Naturelle en impliquant ainsi les personnels de l’aéroport (responsables du risque animalier, cadres des aires aéronautiques, contrôleurs aériens, pompiers, agents d’accueil etc.).

Les sciences participatives c’est quoi ?
Les sciences participatives consistent à faire appel à des citoyens non-scientifiques pour aider à collecter un plus grand nombre de données dans le cadre d’un protocole défini par un laboratoire ou une structure à vocation scientifique. Vous ne connaissiez pas le principe de sciences participatives ? Eh bien, nous non plus, mais en nous penchant un peu sur la question nous avons découvert qu’il existe de nombreux projets hyper stylés sur lesquels vous pouvez apporter votre contribution :
– La plateforme Zooniverse : une plateforme qui vous propose 52 projets sur des sujets de santé, biologie, physique, etc. Vous pouvez par exemple contribuer à trier des galaxies ! 🔭
– LHC@home : contribuez à percer le mystère de l’univers en analysant des particules grâce à la puissance de calcul de votre ordinateur
De nombreux autres projets existent, n’hésitez pas à vous renseigner !
Résultats constatés par HOP! Biodiversité
À ce jour grâce aux protocoles participatifs, HOP! Biodiversité a recensé au sein de l’Aéroport Paris-Charles de Gaulle :
• 159 espèces de plantes dont 3 espèces d’orchidées 🌷
• 78 espèces d’oiseaux dont certaines en déclin dans les campagnes
• 21 espèces de papillons avec un nombre d’individus 5 fois plus élevé que la moyenne nationale
• 13 espèces de mammifères dont 7 espèces de chauve-souris. 🐇
Et au national :
• 200 espèces d’oiseaux dénombrées sur les terrains des partenaires
• 2 000 espèces végétales et animales recensées à ce jour
Faire face aux idées reçues sur l’environnement des aéroports
Le travail réalisé par HOP! Biodiversité permet de mieux connaître les populations animales, leurs comportements et les risques liés à leur présence proche des avions. Leur travail permet de déjouer de nombreuses idées reçues sur l’impact des différents animaux sur les aéroports.
Exemple d’idée reçue : « les animaux représentent tous un danger pour l’activité aéroportuaire » :
Et bien c’est faux ! Prenons l’exemple des oiseaux qui pour la plupart ne posent pas ou peu de problèmes à la circulation aérienne. Il n’est donc pas nécessaire « d’appauvrir » la nature autour des aéroports pour tenter de les faire disparaître. Bien au contraire ! Non seulement certaines espèces continueraient d’y vivre, mais en plus on risquerait de faire face à des pullulations dangereuses pour les avions. 🐦
De même le renard qui peut représenter un risque de collision, permet de limiter les populations de rongeurs. Ils rendent ainsi la zone moins attractive pour les rapaces qui peuvent provoquer des collisions graves. Les renards sont donc encouragés sur certaines plateformes,
étonnant non ? 🦊

En résumé HOP! Biodiversité cherche des solutions pour permettre au maximum à la faune et la flore de se développer sans nuire au transport aérien. L’association dresse des constats et formule des recommandations pour rendre le secteur plus respectueux. C’est aux constructeurs, aux aéroports, aux compagnies, et à toutes les entreprises qui gravitent dans l’univers de l’aviation, de continuer le travail en cherchant des solutions durables pour mieux préserver notre environnement.
Si ce sujet vous intéresse, retrouvez toutes les informations sur le site de l’association HOP! Biodiversité.
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